Adieu à un ami cher – Stuart Robertson, longtemps conseiller juridique du CCJ
C’est avec beaucoup de peine que nous annonçons le décès de l’une des personnes les plus importantes de l’histoire du Concours canadien de journalisme. Stuart Robertson, qui a longtemps été secrétaire-trésorier et conseiller juridique bénévole, est décédé le 27 mars. Il était âgé de 74 ans.
Le concours a été créé en 1949, mais sa structure actuelle en tant qu’organisme sans but lucratif a été établie en 1989. Les nombreux documents fondateurs de l’incarnation «moderne» du CCJ ont été rédigés et signés par Stuart, qui était passionné par la mission du concours d’honorer l’excellence du journalisme canadien.
La plupart, sinon toutes les contributions de Stuart au CCJ au cours des ans – des tâches administratives telles que la rédaction des procès-verbaux des réunions ou la supervision des formulaires gouvernementaux au travail fondamental de recommandation des changements aux règles et procédures pour que le concours s’adapte à la nouvelle réalité numérique du monde des médias, ont été faites de façon bénévole.
Stuart a toujours été présent avec son sourire chaleureux durant près de trois décennies lors des galas annuels de remise des prix du CCJ. Il s’assoyait au devant de la salle durant la présentation, travaillant avec le secrétaire général Bryan Cantley pour s’assurer que chaque certificat était remis à la bonne personne. Durant plusieurs de ces années, Stuart a passé les heures précédant la cérémonie à se concentrer sur l’un de ses rôles les plus critiques – empêcher Bryan Cantley (qui est décédé en 2013) d’exploser à cause de la tension nerveuse devant la possibilité que quelque chose aille mal – une «bombe» – durant le spectacle.
«Il était une présence calmante, capable d’être sérieux, mais avec une lueur dans les yeux – et il donnait de bonnes accolades», a dit Lauraine Woods, qui a travaillé étroitement avec Bryan Cantley et Stuart Robertson et qui a occupé un poste à la direction du CCJ après le décès de Bryan Cantley.
En 2019, alors que Stuart commençait à se détacher de son travail juridique quotidien, il a reçu un prix spécial des gouverneurs du CCJ «en reconnaissance de son service inlassable pour le maintien et la défense de l’intégrité du journalisme à travers le pays.» Typiquement humble, il a décliné les demandes des organisateurs de prendre la parole; il s’est plutôt contenté de saluer timidement de la main le parterre de journalistes chevronnés et de cadres de rédaction qui l’applaudissaient à tout rompre.
L’un des plus importants avocats canadiens spécialistes des médias, Stuart a offert durant des décennies des avis juridiques précédant la publication d’articles aux directeurs de l’information de La Presse Canadienne, Postmedia et d’autres organes de presse. Il était reconnu auprès des cadres de rédaction pour savoir trouver une façon de publier une information d’intérêt public, même en présence d’obstacles juridiques potentiels.
«Les meilleurs avocats cherchent à publier l’information», a dit Stuart dans un exposé écrit en 2000 pour Ryerson Review of Journalism. «Pour moi, l’avocat spécialiste des médias par excellence est quelqu’un qui cherche absolument à ce que la nouvelle soit publiée. Ça prend des compétences de révision, un bon sens de la rédaction et une compréhension des faits sous-jacents de la cause. En outre, une connaissance de la loi sur la diffamation, l’outrage au tribunal, la protection de la vie privée et la confidentialité – toutes des choses importantes.»
En plus d’offrir un «service exceptionnel de conseiller juridique, toujours avec l’intention de publier la nouvelle», Stuart avait d’autres attributs mémorables, a dit Scott White, ancien rédacteur en chef de La Presse Canadienne, qui a été longtemps président du conseil des gouverneurs du CCJ : «Une attitude calme et mesurée (et) un formidable sens de l’humour pince-sans-rire, qui souvent désamorçait les situations tendues.»
Stuart «vous aidait à publier la nouvelle plutôt qu’à l’enterrer», a dit l’ancien président de la PC Eric Morrison. «Il avait toujours un conseil intelligent à donner pour préserver l’éthique tout en négociant un cheminement dans les dédales juridiques pour trouver une solution. Désolé qu’il soit parti; son humour charmant va me manquer.»”
Jim Poling Sr., ancien vice-président à la rédaction de la PC, a dit que Stuart «était doté d’un esprit brillant qui n’avait d’égal que sa touche humaine. Le journalisme, et le monde en général, a perdu un autre homme respectable.»