Mark MacKinnon

Mark MacKinnon of the Globe and Mail accepts the award for journalist of the year at the 2016 National Newspaper Awards in Toronto, Friday, May 5, 2017. THE CANADIAN PRESS/Galit Rodan

Quotidiennement, les journalistes tentent de mettre à jour la vérité une histoire à la fois. La plupart du temps, nous nous devons d’être assez humbles pour admettre que nos articles n’encapsulent qu’une petite partie d’une plus grande vérité, d’un enjeu plus grandiose. Parfois cependant, des journalistes, s’appuyant sur des années de travail, atteignent un moment d’extrême lucidité. Le gagnant du prix du Journaliste de l’année en est la preuve.

Mark MacKinnon est correspondant international depuis plus de 15 ans. Au cours de cette période, il a travaillé dans un éventail de pays. Sa compréhension et ses connaissances sur la Russie, le Moyen-Orient, l’Europe de l’Ouest et le reste de la planète ont convergé lorsqu’il a écrit « Les enfants graffiteurs qui ont déclenché la guerre de Syrie », un article de 16 000 mots qui a déjà été traduit en plusieurs langues.

Pour écrire cet article, M. MacKinnon a visité plusieurs pays sur une période de six mois, déterminé à retrouver les enfants qui ont été les premières victimes de la répression brutale de Bachar Al-Assad dès le printemps de 2011. Les retrouver fut un exploit. Mais M. MacKinnon ne s’est pas arrêté là. À partir de l’histoire de ces jeunes, il a tissé un récit démontrant avec brio l’interdépendance des événements qui secouent aujourd’hui l’Europe, les États-Unis, la Russie, la Turquie et le reste du grand monde musulman. Le résultat final combine à la fois contexte, journalisme obstiné et l’art de raconter une histoire.

Pour réussir ce tour de force, M. MacKinnon s’est mis au service de l’histoire — un exemple de ce qu’un journaliste de l’année doit faire.

Tout le meilleur du journalisme est réuni dans son œuvre — une histoire saisissante, une plume élégante et l’habileté à comprendre l’époque dans laquelle nous vivons.